Si l’œuvre de l’Abbé Gillard a connu très rapidement une notoriété internationale, c’est qu’en dehors de la qualité des œuvres artistiques mises en avant, et de sa personnalité si singulière, c’est avant tout par le recours à la symbolique du Graal, que sa renommée à vite franchie les futaies de Brocéliande.

Mais ne nous trompons pas sur ses motivations, et le sens qu’il donnait au Graal. Pour cela, il suffit de lire le paragraphe sur  » le Saint-Graal » qu’il écrit dans son premier livret, « Les mystères de Brocéliande ».

« Et donc à la place du Saint-Graal, il faut imaginer l’Eucharistie ; et au lieu de cette foison de nourriture corporelles qui n’a jamais existé, il faut se figurer la production vraie mais spirituelle et invisible de la Sainte-Eucharistie : la grâce sanctifiante et les grâces actuelles, les pensées et les sentiments religieux. Ainsi la légende de la Table Ronde présente, sous des apparences un peu folles, des vérités religieuses. Peut-être a-t-on tort de ne pas y réfléchir d’avantage. »

On ne peut être plus clair!